Hommage à Druillet (4)
La trilogie de Salammbô de Philippe Druillet quoique un peu à part dans la saga de Lone Sloane en fait bel et bien partie puisque c'est bien le héros récurent de Druillet qui y apparaît sous le nom de Mathô le héros rebelle de Flaubert.
Au début volant dans l'espace à bord de son vaisseau de pirates, il découvre fasciné, aux confins de l'univers, une forme ordonnée géométriquement en étoile. Ce monde n'est autre qu'un amas d'étoiles et de planètes qui semble avoir été créé par les dieux même.
A l'aide d'une sonde ultra sensible, il perçoit au centre de ce monde l'aura de Salammbô, la vierge sacrée dédiée à la déesse Tanit. Dès lors, frappé d'amour fou, il renonce à son projet de pillage et, abandonnant son équipage, part seul conquérir la fille d'Hamilcar le suffète de Carthage. Il se retrouve dans la peau de Mathô, le mercenaire qui attend d'être payé pour sa participation à la Première Guerre Punique et qui avec ses compagnons se révoltera contre ses employeurs jusqu'à menacer l'existence même de la république de Carthage.
Le souffle épique empreint de beauté sauvage de l'œuvre de Flaubert se retrouve dans l'adaptation qui conserve une bonne partie du texte original comme commentaire des images, à moins que ce ne soit l'inverse. Disons plutôt qu'ils fusionnent ensemble de manière incandescente. Cependant l'importance de l'un et la richesse des autres nuisent parfois à la fluidité du récit qui comme souvent chez Druillet est sombre, barbare et imprégné d' un érotisme troublant.
